Le Torball murmure à l’oreille des sportifs

01/06/2018

Sport à l'origine destiné aux aveugles, le torball permet de développer l'écoute et la concentration, s'ouvre de plus en plus aux autres.

Il s'agit en effet d'un des rares sports collectifs adapté aux non-voyants et qui leurs permet d'agir librement sans l'intervention d'un guide à l'aide de quelques petits aménagements et astuces.

Pourquoi l'écoute

C'est un univers sonore à explorer

« Un tapis au sol constitue ma bouée spatiale. Je m'agenouille dessus. L'arbitre annonce le début de la partie, puis demande le silence. Le rebond du ballon, donné à l'équipe adverse à une quinzaine de mètres devant-nous, résonne dans le gymnase, puis plus rien ! Le silence en suspension, l'adversaire prépare son tir. » pratiquant voyant (ayant les yeux bandés)

Cela reste une activité physique, mais la plus grande des qualités requises au torball est l'écoute. C'est par l'ouïe que le joueur connait la position des autres joueurs, la tactique de jeu de ses partenaires, le déplacement des adversaires...

Grâce aux grains métallique contenu dans la balle, nous déduisons plus ou moins rapidement la vitesse et la trajectoire de ce tir en force.

Selon le revêtement du gymnase, le ballon rebondit différemment. Disposé devant les buts, sur la largeur, 3 tapis au sol, un pour chaque équipier constitue le repaire principal des joueurs.

Un sport qui n'est pas « adapté »

A la différence d'autres praticables par des personnes déficientes visuelles, le torball n'est pas un sport de « voyant » adapté pour les non-voyants, comme le cécifoot par exemple.

Les règles du torball - et de son cousin le goalball - ont ainsi été pensées dès l'origine, pour jouer avec les capacités auditives, sans faire appel à la vue.

Pour un sportif voyant, jouer au torball, revient à pratiquer un sport totalement nouveau. Passer le moment déroutant où le sens habituellement le plus sollicité est hors-jeu, l'expérience prend un tournant très ludique, où l'on ses concentre, peu à peu, sur des détails auditifs de plus en plus fin, en particulier la position des deux partenaires.

Mais l'étiquette « handisport » colle au torball, et malgré son intérêt propre, rare sons les voyants qui connaissent et encore moins ceux qui pratiquent.

« Moi, ça me permet de travailler la concentration » Sékendar a découvert le torball, il y a 5 ans, alors qu'il était auxiliaire de vie scolaire auprès d'un élève mal voyant. Depuis, il a lâché le tennis pour « ce sport où il y a une dimension collective, sur le terrain et en dehors ».

Commentaire Vision Nature

Voilà en effet un bel exemple de solidarité, tout d'abord par l'ingéniosité de ceux qui ses sont penchés sur ce thème de la non voyance et le sport.

Que faire !!!

Non voyant oui mais ni manchot, ni sourd, certainement plus entendent que les voyants eux-mêmes. Se mettre à leur place et la matière grise inventive se charge du reste. Mais il fallu en plus un bel esprit d'entraide, de partage et de respect.

Que ces initiatives se multiplient afin que chacun, quelque-soit son handicap physique puisse vivre pleinement ses passions quelles soient sportives ou autres.

Cela ne peut être possible que par le regard de l'égalité, du partage.

Que ces vertus rejoignent au plus vite l'ensemble de l'humanité, la route est longue, mais cela existe bel et bien, la preuve !!!

Article de Fabien Ginisty extrait de la revue « l'Age de Faire » n° 129 d'avril 2018

Plus d'info sur le torball : association nationale de torball : www.torball-anthv.fr

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